dimanche 2 mars 2025

La Grande Sophie "Tous les jours, Suzanne"

 

« Je vais t'écrire tous les jours, Suzanne. J'ai décidé ça ce matin. Le temps passe et je n'y peux toujours rien. Je vais t'écrire pour ne pas oublier : les Dr. Martens de ma mère, Thionville où je suis née, le Sud où j'ai grandi, Bob mon amour, mon premier Olympia, Françoise Hardy et les friands de Sylvie Vartan, mon âge… Je suis devenue celle que je voulais être, la première femme de ma famille à choisir. Je vais t'écrire mes rêves et mes désillusions. Je vais t'écrire parce que tu es encore là. Ta présence, tous les jours, Suzanne, m'a fait du bien comme les mots font du bien. Alors je prends le temps, je vais m'y tenir, c'est une promesse que je nous fais. Ce n'est pas un matin comme les autres, c'est un choix, encore un. Je t'écris, ça me sauve, c'est déjà ça. » La Grande Sophie s'adresse à « Suzanne », chanson n° 10 de son album La Place du fantôme. À travers une centaine de lettres, elle lui raconte sa détermination de fille de militants qui se rêvait en Catherine Deneuve version Peau d'âne, avec une robe couleur du temps. Plus qu'un autoportrait d'artiste, ce livre est un accès privilégié aux coulisses d'une vie de femme en quête d'une place dans le monde. SOURCE Editions Phébus


Mon avis :

Ah la Grande Sophie, je l'aime cette femme, cette belle artiste. 

Je l'écoute très souvent, j'aime ses chansons, son univers. J'aime son humilité et sa douceur. J'aime ce sentiment nostalgique qu'elle distille dans ses chansons. J'aime ses mots qu'elle met en musique.

Après l'avoir vu en concert en 2015 (quoi déjà 10 ans !!! c'était en 2016, 9 ans quand même ) dans le cadre du Festival Paroles et Musiques à Sainté, j'ai sauté sur l'occasion de la découvrir encore un peu plus et différemment avec son nouveau spectacle. 

Et oui, La Grande Sophie a écrit un livre "Tous les jours, Suzanne"  et elle en a fait un spectacle de "Lettres musicales".

Alors c'était faire "une pierre deux coups" en se faisant Didicacer son livre et allant la voir en spectacle. 

Le spectacle "Lettres musicales" est encore en tournée jusqu'en juin 2025. N'hésitez-pas, c'est un bon moment que La Grande Sophie nous offre ! Je l'ai vu dans une petite salle dans une sympathique proximité que celà nous offre.






J'ai lu le livre dans la foulée après le spectacle que j'ai beaucoup aimé. Livre Didicacé bien sur ♥. 
Cette artiste est à la fois simple et profonde et à la fois pleine d'humour et tendre.

Son livre est un roman épistolaire, composé de lettres qu'elle a adressé à Suzanne. Comme un journal intime car cette Suzanne est une amie imaginaire qui ne répond pas à Sophie mais qui est là pour l'écouter et c'est déjà beaucoup. 

Suzanne est arrivée dans la vie de l'auteure à un moment difficile de sa vie.

Ainsi LGS se livre à Suzanne en parlant de sa vie d'enfant, de femme, de sa vie d'artiste et de ses rencontres. 

Le roman se fait alors autobiographique. Je me demande bien si elle a enlevé des lettres pour l'édition ? Oui sans doute quand l'intime doit le rester.  Dans la pudeur et le secret.

On a ici toute la force des confidences, celle des sentiments, des émotions. Et puis Suzanne lui a inspiré des chansons et dans tous les cas l'a aidé à traverser les hauts et les bas de la vie.

J'ai vraiment aimé ce livre et je l'ai dévoré, ça fait une belle histoire , son histoire à Sophie.

Moi qui aime plus que tout les correspondances, j'avoue que j'aimerai beaucoup être Suzanne pour la Grande Sophie. Être une amie qui écoute et qui échange aussi (à quand le livre de réponse ?) ce serait très excitant. 

C'est trop chouette les lettres et les mails. Je suis fan depuis toujours.

Nous n'avons pas une grande différence d'âge avec La Grande Sophie, c'est peut être aussi pourquoi tout m'a beaucoup touché. 

Je suis de la même génération qu'elle et j'ai aimé son regard plein d'humour sur la vie et de la tendresse aussi. Et puis bien sur l'importance de l'amour.

"Didi merci ! Tendrement intense ♥ " LGS

Quant à moi je dis, La Grande Sophie Merci !!!! 

Pour tous vos - tes mots, vos - tes chansons, votre - ta tendresse et votre - ta vie d'artiste.

Oui lire ce livre me laisse croire que nous sommes devenues des amies ! 

Sophie, je crois bien avoir découvert où vont les mots. Dans mes oreilles en tout cas.

Quant à vous n'hésitez pas à voir La Grande Sophie, en concert, en spectacle (celui ci est encore à l'affiche jusqu'en juin 2025) et aussi à lire ce livre, le premier de La Grande Sophie mais à mon avis, peut-être pas le dernier.



mercredi 12 février 2025

La loi de la tartine beurrée J.M. Erre

 

Anna et Jean-Luc Godart viennent d'emménager dans leur nouvel appartement. Après une soirée crémaillère échevelée, le réveil est difficile : le téléphone sonne sous des prétextes absurdes, un plombier débarque en expliquant avoir été appelé en urgence, des livreurs apportent des objets soi-disant commandés. Anna et Jean-Luc sont-ils victimes d'actes de malveillance ou responsables inconscients de ces dérèglements ? Le doute s'installe, les certitudes s'effritent, les failles apparaissent : le terrain idéal pour une psychothérapie de couple déjantée.

Nous le savons bien, les emmerdements sont la force noire qui régit l'univers. La Loi de la tartine beurrée, nouveau roman de J.M. Erre, se propose d'en être la plaisante illustration, histoire d'oublier un instant nos tourments en nous divertissant avec ceux des autres. Enfin un peu d'humour dans ce monde de brutes !

#LaLoidelatartinebeurrée #NetGalleyFrance

Mon avis : 

Lecture en trois jours sur ma liseuse grâce à un partenariat avec NetGalley.

Cette lecture met en scène un couple dans son nouvel appartement le lendemain de leur crémaillère.

Autant dire que le réveil est bien particulier et qu'à partir de là, soyons cash, les emmerdes vont s'enchainer. 

La lecture est très rythmée. Le couple va recevoir les visites de plusieurs autres personnages : un plombier, un policier, des livreurs, des déménageurs... Les coups de fils ne cessent leurs longues litanies. Comme quand tu es chez toi et que tu reçois sur le fixe cette fois de tas de propositions .... énervantes.

Il y avait longtemps que j'avais envie de lire cet auteur, dont on vantait l'humour et où rien que les titres de ses romans me laissaient présager de bien me fendre la poire.

J. M Erre dont vous trouverez chez Babelio la biographie :

Découvrir cet auteur sur Babelio.com

A l'image de la fameuse loi de la tartine beurrée qui s'écrase toujours sur la face tartinée, les emmerdes vont s'enchainer dans un continuum sans fin. 

Les deux personnages principaux Anna et Jean-Luc ne vont plus rien maîtriser et les personnages secondaires ne seront pas là pour arranger les affaires...

L'auteur n'épargne rien à ce couple "bobo" , le ton est très caustique. l'auteur se permet tout, même dans son final en version ... apocalyptique ;-). 

Mais quand même, JM. Erre y met un soupçon de sauce Feel Good. Faut pas maltraiter trop les lecteurs hein, dixit l'auteur ;-) (et vlan un petit tacle arrière pour ce genre littéraire, gniark gniark)

L'auteur joue avec ses personnages et joue aussi avec ses lecteurs qu'il apostrophe assez souvent.

J'ai trouvé que ce livre composé esssentiellement de dialogues aurait mérité d'être écrit comme une pièce de théâtre.

Il serait génial de le voir adapté en pièce de théatre. J.M. Erre y a pensé sans doute...

Pour résumé j'ai passé un bon moment, j'ai bien rigolé. Une petite lecture, bien divertissante, qui ne mange pas de pain (même si on parle de tartine !).

Lecture idéale entre deux lectures plus conséquentes et exigeantes.(Que je n'ai même pas pris le temps de chroniquer ici...). Une petite récréation ou un petit bonbon acidulé, à ingurgiter sans se poser de question.

Merci à NetGalley et les éditions Buchet Chastel 

Quant à vous, n'hésitez pas à lire ce livre, pour vous immiscer
 au coeur d'un nid d'emmerdes façon XXL,
 Je vous souhaite une lecture à distance,
 tranquillement installé dans votre canapé !
Que personne n'aurait embarqué, cela va de soi...



dimanche 26 janvier 2025

Jour après jour au Père-Lachaise Thierry Le Roi et Sophie Farrugia-Fernandez

 

L’un des plus anciens cimetières parisiens vous accueille pour une visite hors du commun, sur 44 hectares et sous les arbres séculaires.

Au fil des tombes, célèbres ou méconnues, émouvants chefs-d’œuvre de l’art funéraire, à la découverte des thématiques culturelles ou architecturales, au rythme des saisons et des grandes dates de célébrations…Dans tous les recoins de ce lieu d’exception à l’ambiance unique et cosmopolite, carrefour du souvenir et du savoir, suivez l’un des meilleurs connaisseurs de cette nécropole fascinante ! Source Éditions DeBorée 

Mon avis :

Première lecture en parallèle avec un roman en cette nouvelle année 2025 et cadeau de début d'année de mon cher Babelio que je remercie chaleureusement ainsi que les éditions De Borée.

En retard pour l'édition de mon billet d'avis sur ce livre... Je m'excuse auprès des membres de Babelio.

Je ne pouvais qu'apprécier ce livre, tant pour ceux qui suivent mon blog, vous savez mon amour pour les cimetières. Lieux recueillant tant d'histoires et de souvenirs et réflétant le temps qui passe et l'art du souvenir. 

Ici c'est au Père-Lachaise que je me suis rendue avec l'auteur-guide Thierry Le Roi dans cet endroit si emblématique et exceptionnel. 

Je l'ai suivi à travers les saisons et à travers différentes thématiques.

Les photos de Sophie Farrugia-Fernandez nous apportent l'image et le récit de l'auteur des références des informations sur les histoires des sépultures et de leurs morts. 

Un petit bémol sur les photos, les légendes ne sont pas toujours bien mises en dessous et j'ai parfois eu du mal à identifier le nom des disparus.

J'ai visité moi aussi ce cimetière célèbre, il y a très très longtemps.....  J'avais alors 17 ans et des poussières et j'étais en séjour à Paris chez un ami que j'avais rencontré en vacances. 

C'est lui qui m'avait emmené visiter ce cimetière et figurez vous que même plus de trente ans après j'en garde un excellent souvenir. Je revois la tombe d'Allan Kardec, celle de Pierre Desproges que j'avais trouvé très simple et celle de Jim Morrison et de Parmentier.

"L'oubli est le vrai linceul des morts." George Sand

Ainsi ce livre nous rapelle l'importance de ces lieux que sont les cimetières, ils nous aident à faire honneur à nos chers disparus et à ne pas les oublier rapidement.

Je tiens à nouveau à remercier les auteurs et les éditions De Borée qui m'ont offert ce livre et je suis contente de l'avoir dans la bibliothèque pour retourner le visiter comme on rend visite à nos morts dans les cimetières mais aussi pour retourner voir ce cimetière plus de 30 ans après.

J'ai aimé les rencontres avec les sépultures des gens connus ou moins connus. J'ai apprécié l'art funéraire et également les rencontres faites des vivants autour des morts.



J'aime particulièrement les tombes qui nous touchent et sont belles à pleurer. Les statues des pleureuses ont mon admiration.

J'ai bien sur repensé à Violette la gardienne du cimetière dans "Changer l'eau des fleurs" 

J'espère que les cimetières arriveront à garder leur part d'art et de beauté, qu'ils resteront aussi des lieux de recueillement un peu "vivant" et qu'ils ne seront pas victimes d'une société qui standardise à tout va la mort et  qui efface les mauvais souvenirs...

Quant à vous, je vous souhaite une belle promenade guidée 

au fil des saisons entre tombes (et pas outre-tombes) en compagnie des auteurs 

dans ce très beau livre sur un beau lieu qu'est le cimetière du Père-Lachaise".


mercredi 8 janvier 2025

Belle et heureuse année 2025

Belle et heureuse année 2025 à vous chers amis et/ ou lecteur du blog !

Je vous embrasse chaleureusement sous ces boules de gui figées dans la glace 
qui faisaient un bien beau spectacle de fin d'année 2024 !

Santé et partages 
Amour et tendresse 
 et tant de belles choses à vous !

Merci à vous tous ♥

mercredi 11 décembre 2024

KINTSUGI Issa Watanabe

 

Kintsugi

Le kintsugi, c’est l’art japonais de réparer des céramiques cassées avec de l’or. L’autrice s’en inspire pour nous offrir une ode à la résilience : ce n’est pas parce que les choses se brisent qu’elles deviennent irréparables. À chaque nouvelle fracture, une histoire de plus se dessine, une nouvelle aventure commence. Il suffit de savoir bien regarder, d’ouvrir les yeux et le cœur. Source Ed. Père Fouettard

Mon avis :

Cet album je l'ai reçu lors de la masse critique jeunesse de mon cher Babelio. 

Ma curiosité, l'attrait de ce beau dessin en couverture et le titre également m'ont fait demander ce joli album jeunesse.

Il est beau dans son écrin noir, il a un beau format presque carré. Un beau papier, un bel objet.

Et voilà, que je l'ouvre et que je le "lis". Enfin, je ne le lis pas vraiment car outre en dernier page et sur la quatrième de couverture, il n'y a pas de mots à lire... 

Non, pas de mots, ni de phrases, mais une lecture d'images. Ce qui n'est pas original dans les albums jeunesses mais qui m'a dérangé un peu là. 

Alors, j'avoue que si j'ai trouvé le dessin très joli et bien j'ai beaucoup de mal à envisager de "lire" cet album à de jeunes enfants. Alors oui, on peut laisser l'imaginaire prendre le pas et voir ce qu'il se passe. Mais n'est-il pas difficile de relier les images au titre ?

Sur le site des éditions du Père Fouettard, il y a une vidéo où le dessin prend vie et j'ai trouvé ça tellement bien. Oui, un court métrage serait sans doute plus approprié.

Je sais que les enseignants trouveront mille façons d'utiliser pédagogiquement ce livre. Ils sauront lui permettre d'être vu et compris, mais je pense que c'est un peu trop sans ligne de lecture et la lecture à la maison avec un enfant me semble bien compliquée.

Je ne sais pas comment je ferais découvrir cet album à ma petite nièce de 5 ans, par exemple ?

Je pense que ça ne l'accrocherait pas vraiment... Quels mots devrais-je mettre, ou devrais-je tourner les pages en silence ?

Les illustrations sont néanmoins très belles et l'univers sous marin une vraie merveille.

Ce lapin est très touchant. 


Le livre se termine avec un très beau poème de la poétesse Emily Dickinson et une quatrième de couverture nous donnant enfin quelques pistes de lecture.


Merci à Babelio et aux Editions du Père Fouettard
J'ai également reçu le très intéressant catalogue 2024 (à gribouiller ;-))
 du Père Fouettard ainsi qu'un très poétique marque-page trop mignon 
Merci beaucoup ♥





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dimanche 17 novembre 2024

Long Island Colm Tóibín

 


 

Une inoubliable passion amoureuse, après le chef-d’œuvre du Magicien, par un des maîtres de la fiction contemporaine.

Tout bascule lorsqu’un inconnu à l’accent irlandais frappe à la porte d’Eilis Lacey. Après vingt ans de mariage, Tony et elle profitent du confort offert par les années 1970 aux familles américaines. Installés à Long Island, ils ont deux enfants, bientôt adultes, et mènent une vie tranquille où les seuls tracas proviennent de l’oppressante belle-famille italienne d’Eilis. Mais en apprenant au seuil de sa maison que Tony l’a trompée et qu’une autre femme attend un enfant de lui, ce bonheur patiemment construit vole en éclats.
Sans promesse de retour, elle part en Irlande, à Enniscorthy. Rien n’a changé dans sa ville natale, ce monde clos où, de générations en générations, tout se sait sur tout le monde. Alors qu’il a repris le pub familial, même Jim Farrell est resté tel qu’il était vingt ans plus tôt, pendant l’été qu’Eilis et lui avaient passé ensemble, bien qu’elle fût déjà secrètement fiancée à Tony. La blessure du départ d’Eilis est toujours vive mais son retour ravive cet amour de jeunesse – et l’Amérique s’éloigne plus que jamais…
Situé à l’interstice entre deux mondes, Long Island offre des retrouvailles bouleversantes avec Eilis Lacey dont les lecteurs de Brooklyn se souviennent encore. Quinze après la publication de ce best-seller, Colm Tóibín fait la démonstration magistrale de ses talents de romancier avec un inoubliable portrait de femme. Source NetGalley

Mon avis : 

J'ai lu ce livre très rapidement, en 7 jours. Je l'ai lu vite et j'en ai apprécié l'écriture. 

Il est vrai qu'avec le début de cette histoire, on ne se pose pas trop de question. Est-ce une pratique normale de la part d'un mari trompé d'aller trouver directement la femme de l'homme volage ? Je n'ai réfléchi qu'à postériori à cet élément déclencheur (assez improbable selon moi). Pourquoi aller déranger la personne la moins impliquée dans cette affaire ? Mais bon on a là encore sans doute la preuve que l'on fait au final toujours porter la faute sur les femmes.... 

Ce petit préambule passé et après avoir pris un peu de temps à publier mon avis, je pense que ce livre peut en effet se lire indépendamment de Brooklyn (publié en 2011 et racontant l'histoire d'Eilis Lacey dans les années 50), mais, car oui il y a un mais,  en ne lisant  pas Brooklyn avant, je pense que nous perdons beaucoup dans la psychologie des personnages et dans leur histoire commune...

De plus l'ellipse temporelle de 20 ans n'est pas évidente à assimiler.

A lire tout ça vous devez commencer à vous dire que je n'ai pas aimé cette lecture. 

Et bien non, ce n'est pas le cas, car Colm Toibin est très fort dans la description de tous ces non dits, dans le poids de la famille, et des traditionss, dans toutes les décisions des protagonistes.

Par contre avec cette lecture et je ne sais pas si c'était le désir de l'auteur, les personnages m'ont carrément agacée.... 

L'histoire entre Jim et Nancy m'a beaucoup touchée, et je la trouvais très belle. Alors quand tout s'effondre quand on comprend que Jim est encore totalement amoureux d'Eilis et que celle-ci en "profite" sans poser et sans se poser des questions, je peux dire que j'étais vraiment contrariée.

Pourtant je pense que le personnage d'Eilis est bien le personnage que l'auteur à voulu mettre en avant. 

Si l'auteur à bien voulu montrer tout ça, la force de sentiments en quelque sorte inexplicables qui gouvernent la vie des personnes et bien il a réussi !

Je ne me suis pas ennuyée à cette lecture, tout est bien écrit, décrit, mais j'étais ennuyée pour les personnages, et très agacée. Comment être autant dans les non dits, dans la force des habitudes, dans le poids de la tradition ?

 Alors oui, je sais, tout ça peut fortement peser dans les décisions de tout un chacun mais n'avons nous pas dans cette histoire des personnages un peu plus forts ? 

Je n'ai pas vraiment eu d'empathie pour Eilis qui en plus laisse en suspens une question très importante que lui a posée Jim en tout fin du livre.

Oui, la fin de ce livre est suspendue aux lèvres d'Eilis... Avec une non réponse .... encore...

Comme dans tout le livre où même les personnes les plus intimes ne se livrent pas, se fuient et se trompent...

Au final, je conseille tout de même de découvrir Brooklyn avant de lire Long Island. 

J'espère que la lecture dans cet ordre permettra de plus comprendre, ou du moins d'assimiler les divers sentiments qui traversent les personnages et d'avoir en tête leurs histoires communes.

Mais les sentiments amoureux ne sont pas explicables... C'est peut-être cet état de fait que l'auteur voulait mettre en avant. En faisant de beaux portraits de femme.

Je remercie NetGalley et les Editions Grasset pour ce partenariat de lecture. 

Quant à vous je vous invite à lire les deux livres dans le bon ordre et de partir à la découverte de tous ces personnages entre l'Irlande et les USA

Là où les sentiments mènent le monde. 

#LongIsland #NetGalleyFrance 



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dimanche 3 novembre 2024

Les deux visages du monde David Joy

 


Après quelques années passées à Atlanta, Toya Gardner, une jeune artiste afro-américaine, revient dans la petite ville des montagnes de Caroline du Nord d’où sa famille est originaire. Déterminée à dénoncer l’histoire esclavagiste de la région, elle ne tarde pas à s’y livrer à quelques actions d’éclat, provoquant de violentes tensions dans la communauté. Au même moment, Ernie, un policier du comté, arrête un mystérieux voyageur qui se révèle être un suprémaciste blanc. Celui-ci a en sa possession un carnet dans lequel figurent les noms de notables de la région. Bien décidé à creuser l’affaire, Ernie se heurte à sa hiérarchie. Quelques semaines plus tard, deux crimes viennent endeuiller la région. Chacun va alors devoir faire face à des secrets enfouis depuis trop longtemps, à des mensonges entretenus parfois depuis plusieurs générations.

David Joy ne cesse de nous surprendre avec ce récit qui creuse à l’os l’histoire d’une petite communauté de Caroline du Nord où toutes les apparences entretenues depuis des décennies se fissurent. Il y confirme avec maestria son immense talent et nous donne avec ce livre, sans doute son plus ambitieux, l’un des romans les plus marquants de ces dernières années.

#LesDeuxvisagesdumonde #NetGalleyFrance 


Mon avis :

Partenariat NetGalley et donc lecture sur ma liseuse du 16 octobre au 31 octobre 2024. 16 jours de lecture durant les vacances de la Toussaint.

J'ai aimé ce roman qui s'attache à décrire les deux visages du monde. Situé aux USA cette histoire finalement est transposable dans le monde entier tant les hommes se divisent et où le racisme sévit de partout...

J'ai été happée par cette écriture qui remue au plus profond de l'âme humaine.

Le rythme est excellent et nous avons très envie de comprendre ce qu'il s'est passé.

Toya cette jeune femme, le coeur à vif souhaite par son travail artistique bousculer les consciences sur les différences de traitement entre blancs et noirs. 

La population noire subissant une oppression insidieuse et silencieuse encore et toujours et ceci depuis la nuit des temps.

Elle revient dans la demeure familiale chez sa grand-mère Vess, dans ce lieu où sa famille à toujours vécue.

Elle va mettre un bon gros coup de poing dans un énorme nid de vipères (référence à la couverture du livre et aux messages de mises en garde avec lâchés de serpents dans les lieux de vie).

En parallèle , Ernie un policier, tombe sur un personnage pas du tout sympathique. Un homme laid dans tous les sens du terme. Dans sa voiture, Ernie met à jour une arme, un carnet édifiant comportant des noms très connus dans le coin et surtout une capuche et une robe blanche signature indéniable du Ku Klux Klan

Ernie, lui aussi va remuer la boue par cette découverte.

Tous ces évènements vont bousculer la vie dans ce comté et dresser la population les uns contre les autres.

Jusqu'aux extrémités : le passage à tabac ultra violent du policier et le meurtre de Toya.

Deux personnages vont alors se mettre en branle pour découvrir la vérité  sur ces deux drames.

Coggins le commissaire bientôt à la retraite, ami de la famille de Toya et chef d'Ernie.

Et Leah Greenne nouvelle femme commissaire,  stagiaire de Coggins et collègue d'Ernie.

Si Leah va se concentrer sur la resolution du meurtre de Toya, Coggins lui, en partance va s'occuper de l'enquête concernant Ernie.

Tout dans ce roman est bien vu. Il nous montre ces deux visages du monde et c'est effrayant, démoralisant.

Oui effrayant car insidieux, pernicieux mais pas seulement , ça éclate au visage cette coupure dans le Monde.

Ce livre m'a bousculée, car si l'intrique se passe aux USA, j'ai fait pas mal de parrallèles avec ce qui peut se passer dans notre pays qu'est la France.

Ce livre se compose de 3 parties et la troisème m'a tout de même un peu gênée... Comme pour beaucoup de personne dans ce livre d'ailleurs.

Je ne peux vous en dire plus, même là j'ai l'impression d'en dire trop. Je voudrais que vous viviez pleinement comme moi cette histoire intense et profonde.

Ce livre parle également très bien du deuil surtout auprès de Vess la grand-mère de Toya et de Dayna la mère de la jeune fille. 

Ce personnage de Vess m'a profondément marqué, je l'ai vraiment apprécié dans tout ce qu'elle représente?

Merci à David Joy pour ce livre excellent qui farfouille dans la fange de l'humanité. Merci de rebousculer ce qui semble être un monde sans problème, lisse et sans histoires.

Ah si les hommes pour une fois arrivaient à s'unir sans chercher à s'utiliser ou profiter....

Hélas, je crains que même l'histoire récente ne nous montre pas un beau chemin pacifique entre les hommes.

Ce livre me laisse un terrible goût amer, et surtout me laisse teriblement impuissante.

Oui ce livre m'a touchée et bousculée mais hélas il ne touchera pas et ne bousculera pas l'autre visage du monde.

Je voulais mettre 5 étoiles à cette lecture mais finalement j'en enlève une car la troisième partie m'a un peu trop décue... Oui, selon moi l'auteur s'est accordé une sorte de "facilité" dans la résolution d'une des enquêtes. 

En effet, n'y a -til pas de la part de David Joy (comme pour appuyer un peu trop son propos) exagération dans le mobile du meurtrier ou de la meurtrière ? Je m'arrête là.

Quant à vous et bien je ne peux que vous conseiller de lire ce livre, 

vous passerez assurément un sale moment ... 

Enfin, un bon moment de lecture quand même, je vous le garantis :-)

Merci à NetGalley et aux éditions Sonatine pour ce partenariat lecture.